0’00 |
Noir |
silence |
pour Frédéric C. Froeschel [jaune] [fondateur d’un ciné club au quartier latin dans les années cinquante] |
|
0’05 |
Noir |
silence |
et pour Nahum Kleiman [vert] [fondateur des archives du film à Moscou] |
|
0’10 |
Noir |
silence |
gaumont périphéria présentent |
|
0’15 |
Surimpression / clignotement, alternance rapide : deux couloirs aux rideaux qui volent, l’un dans La Belle et la bête (la belle glisse sur le sol) (Cocteau, 1946) et l’autre dans Païsa (Rossellini, 1946) |
Accord-césure plaqué au piano et musique du film Hamlet de Kozintsev, op. 116 (Chostakovitch, 1962-1964) |
seul le cinéma [jaune sur un plan de la belle qui glisse] |
|
0’42 |
Noir / Susan Vargas/J. Leigh en train de se rhabiller à la hâte traquée par un projecteur dans le noir (en fait une lampe de poche qui projette un halo sur le mur) , La Soif du mal (Welles, 1958) |
Id. |
Id. [sur noir] |
|
0’48 |
Gros plan d’une pénétration, sexe de femme en noir et blanc et homme en couleur puis iris qui enferme un halo blanc plan de la femme en état de jouissance (à la manière des films porno) |
Id. |
fatale [en blanc] |
|
0’50 |
Susan Vargas (Welles id.) à la fenêtre, de nuit la lampe de poche dans une fenêtre en face, puis plan plus éloigné dans la pièce, elle, en contre-jour, tentant de rallumer un plafonnier (brefs éclairs) |
Id. |
fatale [rouge] |
|
0’56 |
Personnages sautant de droite à gauche, au dessus de Dimitri saoûl à terre, Ivan le terrible (Eisenstein, 1944-46) |
Id. |
||
0’58 |
Susan (Welles id.) sous la lumière, inquiète d’être vue, retire l’ampoule / noir /suite du plan femme et ampoule / noir |
Id. |
beauté [blanc] |
|
1’03 |
Suite plan Eisenstein, masque rapidement entouré de chemises rouges au premier plan / noir |
Id. |
fatale beauté |
|
1’08 |
Soeurs (en noir, en blanc) alignées, l’une avance au centre et se met à genoux pour recevoir des baisers de la sœur supérieure puis d’autres s’agenouillent, et embrassent également une rangée d’autres sœurs, Les Anges du péché (Bresson, 1943) |
[Voix d’une jeune femme, peut-être dans Hélas pour moi :] monsieur, avez-vous connaissance des dix propositions historiques sur l’ancien testament ? [voix de JLG:] non [elle :] le texte de Scholem affirme qu’il existe une tradition à propos de la vérité et que cette tradition est transmissible je ris [dit en riant] car la vérité dont il est question ici, entre nous a toutes sortes de propriétés, mais certainement pas d’être transmissible |
Tenebrae responsories pour le samedi saint (Gesualdo, 1611) |
la monnaie de l’absolu [en noir][un temps] |
1’34 |
Fondu enchaîné reste en surimpression avec iris noir un homme qui parle à une femme de dos et parle / noir / iris noir elle se retourne et répond, Hélas pour moi (JLG, 1993) |
[texte de la bande-son d’Hélas… intégré par JLG au livre « bleu » :] [lui :] alors de quoi parlez-vous je ne vois pas [elle :] vous le dites très bien je ne vois pas et pourtant je l’ai vu non entendu oui, je dirais ça… |
Id. [en gris ; un temps] |
|
1’50 |
Une femme frappe un policier puis entre dans une voiture avec son ami qui vient probablement de commettre un vol, Le Démon des armes/ Gun Crazy, (Joseph H. Lewis, 1950) |
[id. bande-son :] [elle :] dans tous les pays où il y a des hommes qui luttent pour une société où on ne serait pas esclave de l’argent vous ne pouvez pas comprendre ça, vous qu’on ne vive pas pour gagner de l’argent. |
Tenebrae…, id. |
des ténèbres [vert, en bas] [un temps] / la réponse [vert, en haut] [un temps] |
1’58 |
Noir |
[lui :] si, à vous entendre |
la réponse / des ténèbres [en gris] |
|
2’00 |
Le monstre derrière la mariée en blanc, il cherche à l’approcher, accélé, elle se rend compte de sa présence, gros plan sur elle qui crie, ralenti , Frankenstein (Whale, 1931) / noir |
je commence à le comprendre mais de là à ce que ce soit une obsession tu ne penses jamais à autre chose |
Tenebrae…, id. (moins audible) |
|
2’08 |
Une femme (qui semble hurler) prise par derrière par un homme tenant une arme, derrière une vitre [La machine à découdre, Mocky, 1985] |
[elle :] à l’amour, non, jamais. |
Tenebrae…, id. |
|
2’12 |
Noir / Frankenstein id. : le monstre de dos qui sur un chemin près de l’eau avec une petite fille qu’il tient par la main ou plutôt qui le tient par la main ; gros plan sur elle qui sent une fleur / noir |
Tenebrae…, id. (chants) Voix d’Eddie Constantine dans Alphaville [JLG, 1965] « Il était vingt-quatre heures dix-sept, heure océanique, quand j’arrivai dans les faubourgs |
toutes les histoire (s) |
|
2’17 |
Voiture d’ Alphaville (JLG, 1965) qui entre dans une ville de nuit, puis en surimpression : une porte éclairée dans un grand espace noir avec une femme de dos qui y pénètre, Les Trois lumières (Lang, 1921), puis apparition furtive d’une affiche sur laquelle est inscrit : Alphaville silence logique plusieurs plans mêlés, de ville, de nuit, avec la même voiture et l’ouverture de la porte par un portier d’hôtel, casquette à la main |
d’Alphaville » Tenebrae…, id. |
||
2’37 |
Fondu enchaîné et surimpression : arrêt de la voiture de Lemmy Caution/Constantine, un portier d’hôtel l’accueille lui tenant la portière et La Mort (Der müde Tod) des Trois lumières, avec sa grande cape noire, au bas d’un escalier immense sous une lumière blanche, accueille la jeune fille qui a franchi le seuil du « royaume » (Reich) interdit |
Tenebrae…, id. |
||
2’44 |
Constantine s’avance vers la caméra et un autre homme au premier plan de dos et la fumée d’une explosion |
Tenebrae…, id. |
ce qu’on voulait, c’est [jaune] |
|
2’47 |
Une explosion |
Tenebrae…, id. |
[En lettres gothiques, intertitres des Trois Lumières :] “Was Willst Du. Kind, in meinem Reich ? Ich hab Dich nicht gerufen…” |
|
2’49 |
Surimpression / alternance / clignotement rapide : un homme dans la fumée qui s’avance en courant (il semble avoir les mains dans le dos), un autre homme au second plan puis explosion (film ?) et jeunes filles (camps ?) les mains sur la tête |
Tenebrae…, id. |
avoir le droit de filmer [jaune] |
|
2’53 |
Noir |
Tenebrae…, id. |
[En lettres gothiques, intertitres des Trois Lumières :] “Was Willst Du. Kind, in meinem Reich ? Ich hab Dich nicht gerufen…” |
|
2’54 |
Constantine avec sa valise marchant de droite à gauche en surimpression avec même plan de La Mort sur les marches (Lang id.) et explosion |
Tenebrae…, id. |
des garçons et des filles [jaune] |
|
2’58 |
Id. plan Constantine devant un guichet administratif et gros plan iris au noir de la jeune fille des Trois lumières les mains jointes en signe de prière |
Tenebrae…, id. |
||
3’00 |
Un jeune homme doublé par son image dans un moniteur vidéo, il disparaît (de l’écran également) et laisse apparaître une jeune femme derrière une caméra / noir / puis par le même effet, il est remplacé par une autre jeune femme Grandeur et décadence d’un petit commerce de cinéma (JLG, 1986) / noir |
Tenebrae…, id. [In, Alphaville :] « – Monsieur ? [L. Caution : ] Mon journal a-t-il réservé une chambre pour moi ? |
dans un monde réel [jaune] |
|
3’03 |
Hommes à l’assaut de la prison d’Amiens tenue par les Nazis et qu’on voit bombardée au second plan, Jericho (Calef, 1945) [L’action eu lieu le 18 février 1944] |
«– C’est Monsieur ? – Ivan Johnson… – Quel journal ? » Tenebrae…, id. |
||
3’08 |
Constantine devant le concierge de l’hôtel, un bagagiste s’approche, part avec lui, en surimpression : plan Lang id. (homme à cape et femme qui implore) il lui prend les mains et monte les escaliers avec elle |
. |
« – Figaro-Pravda. – 344 – Tu t’es inscrit au contrôle des habitants ? Il faudra le faire même si vous ne venez que pour les fêtes – 344 ! » Tenebrae…, id. |
|
3’18 |
Constantine dans le couloir, refusant de confier sa valise, puis vu de dos, surimpression cierges, en alternance, clignotement : volets horizontaux avec une image teintée en rouge d’un soldat accroché à une échelle de secours dans une étrange posture avant un moment de chute, La Chute de Berlin (Tchiaourelli, 1949 ; qui attribue à Staline la gloire de la victoire) |
« Votre valise, Monsieur » Tenebrae…, id. |
et qui, en voyant le film [noir, un temps] |
|
3’34 |
Constantine en plan rapproché s’allume une cigarette, fondu enchaîné : le couple de Lang (id.) dans un champ de cierges avec architecture gothique à l’arrière plan fondu enchaîné Constantine dans la même position, élévation de l’ascenseur transparent de l’hôtel |
Musique Alphaville + Tenebrae…, id.. à la fin et en même temps |
||
3’45 |
Le couple de Lang id., il la tient par la main et elle le regarde inquiète de l’univers dans lequel il l’a conduite, fondu enchaîné Constantine entrant dans sa chambre avec la femme et le bagagiste qui l’y conduisent |
[bsf Alphaville :] « – 344. S’il vous plaît, Monsieur. – Rien du tout, barre-toi ! » Tenebrae…, id. |
||
3’53 |
puis iris au centre visage d’un enfant qui crie, Bouge pas, meurs et ressuscite ! (Kanevski, 1989) |
Id. |
et qui, en voyant le film [en dessous, en lettres gothiques :] “Wo ist der, den du zir geraubt ?” |
|
3’58 |
Clignotement très rapide Constantine et femme dans le couloir, enfant de Bouge pas…, puis couple Lang id. |
Id. « Par ici, M’sieur. Votre valise, M’sieur. Vous êtes fatigué, M’sieur ? » |
et qui, en voyant le film |
|
4’10 |
Noir |
[En lettres gothiques :] Ich raubt’ihn nicht nur… seine Zeit war um !” |
||
4’11 |
Constantine et la femme dans le couloir suite en fondu enchaîné et surimpression : couple Lang id. |
Musique d’Alphaville (Paul Misraki) « Vous avez envie de dormir, M’sieur ? c’est par là M’sieur. » |
||
4’19 |
Scène de bal en noir et blanc (archives ?) |
[voix de femme :] La perspective fut le péché originel de la peinture occidentale Niepce et Lumière en furent les rédempteurs |
Id. puis Tenebrae…, id. Alphaville : « Si vous êtes fatigué… » |
sont étonnés, eux, d’être [rouge] eux mêmes et, au monde [rouge] |
4’28 |
Noir |
Id. mêlés « vous pouvez vous reposer, M’sieur » |
eux mêmes et [jaune, en haut] |
|
4’29 |
Un corps jeté dans un charnier |
Id. |
||
4’30 |
Noir |
et quand |
Id. |
au monde [vert] |
4’32 |
Chute d’un corps dans le charnier |
j’admire un film on me dit : |
Id. |
|
4’33 |
E. Constantine / femme dans le couloir suite – bougies en gros plan de Lang id. |
oui, c’est très beau mais ce n’est pas du cinéma alors je me suis demandé ce que c’était. |
Musique Alphaville ? Alphaville : « Voilà, Monsieur » |
|
4’37 |
Noir |
Id. |
une vague nouvelle [vert] |
|
4’40 |
Plan très court d’une dispute (pour rigoler à ce moment) entre Monika et son ami (Bergman, 1952) et Marilyn habillée en militaire et marchant avec des femmes militaires, au Vietnam peut-être puis plusieurs plans de tournoiement (dans Mamzelle mitraillette, Preston Sturges, 1949) et Gigi buvant du champagne dans Gigi (Minnelli, 1958) et Monika dans les bras de son ami qui la fait tourner dans une bataille d’eau |
Cri dans Gigi et bruit de fête + Chostakovitch op 116 id. |
||
4’50 |
Alternance entre Mamzelle mitraillette / The Beautiful blond from Bashful Bend (Preston Sturges, 1949) id. un homme fait basculer une femme sur un sofa et un homme se fait tirer une balle dans les fesses |
Brouhaha et Chostakovitch id. + coup de feu in et cri in |
une histoire seule [en rouge, en haut] [caché à gauche par un volet, apparaît progressivement, et en dessous en blanc :] histoire (s) du cinéma |
|
5’03 |
Monika, très beau plan du basculement vers le baiser, elle baisse son gilet et découvre sa poitrine – une femme l’air inquiet, une seconde avant pourtant si agitée – un plan fixe clown triste, Les Tontons farceurs (Lewis, 1965) / |
Plus de brouhaha ; Chostakovitch id. mais moment quasi silencieux |
||
5’08 |
Monika caresse sa poitrine / noir |
Chostakovitch (mouvement victorieux et final) |
une vague nouvelle [bleu] |
|
5’17 |
Alternance rapide entre la femme en bleu consternée (face à ce qu’elle regarde) et entourée d’un groupe et photographie d’Eisenstein coupant de la pellicule |
Une femme est une femme [Belmondo :] « Hier, je vous ai posé une question. Vous ne m’avez pas répondu. Ce qu’il fallait faire pour que vous croyez que je vous aime. » [La femme en bleu :] « No, no » |
||
5’22 |
Ecran divisé : angle droit (bas) Anna Karina avec robe bleu et col en fourrure blanche, elle baisse la tête et la pose sur une de ses mains, Une femme est une femme (JLG, 1960) et angle gauche (haut) photographie Eisenstein id. |
[Karina :] « Mais qu’est-ce que vous pourrez faire ? » Début chanson distrayante américaine |
beau montage / mon beau souci |
|
5’25 |
Noir / écran divisé id. entre un des lions endormis du Cuirassé Potemkine (Eisenstein, 1925) et Karina / noir / Karina / lion id. |
Id. [Belmondo :] « Si je me précipite la tête contre un mur… » [Karina :] « Je me demande s’il faut dire « évidemment » ou « peut-être » ? » |
||
5’37 |
Alternance / clignotement rapide puis iris photographie Eisenstein id. et photographie (teintée en vert) Poudovkine manipulant une bobine de pellicule et dernier plan photographie de Koulechov |
Id. [Belmondo :] « J’y vais. » |
||
5’42 |
Noir |
Id. |
quand on dit elseneur |
|
5’43 |
Des hommes avecdes flambeaux descendant un escalier, un autre groupe d’hommes allant vers eux d’en bas, Hamlet (Laurence Olivier, 1948) |
Id. |
||
5’45 |
Noir |
Id. |
on ne dit rien |
|
5’45 |
Un lion aux yeux ouverts, Cuirassé id. |
Id. |
quand on dit Hamlet [rouge] |
|
5’50 |
Un homme sautant d’un mur comme un oiseau au ralenti et accéléré, Hamlet (Laurence Olivier, 1948) |
Id. (saut d’Hamlet sur la note tenue finale) puis Chostakovitch (lent) id. à la fin |
alors tout est dit |
|
5’58 |
Le lion assis en contre-plongée (Cuirassé id.) / noir |
Chostakovitch |
montage mon beau souci [jaune] |
|
6’07 |
Hitler saluant à la fenêtre (vers la droite) et James Stewart avec ses jumelles (regardant vers la gauche), il baisse les jumelles (ralenti), plisse les yeux, il regarde à sa droite Fenêtre sur cour (Hitchcock, 1954) |
Id. (comme une traque, lent, régulier, grave) puis un cuivre – bruit de moteur (Touchez pas au Grisbi) |
les signes parmi nous [sur les cuivres de Chostakovitch] |
|
6’19 |
Bande armée dans la voiture dans Touchez pas au grisbi, (Becker, 1954) |
Chostakovitch (lent) et bruit de chargement des mitraillettes |
les signes parmi nous [un temps] |
|
6’25 |
Gros plan de Jésus dans L’Evangile selon Matthieu (Pasolini, 1964) |
[la bande-son de l’Evangile et du Grisbi, le « texte » de Jésus et celui de Monsieur Max et ses amis sont intégrés par Godard dans le livre « bleu », nous les conservons donc dans cette colonne] je ne viens rien abolir mais parfaire au contraire |
||
6’29 |
Grisbi id. / noir |
allez, grouille, quoi, merde ! |
Voiture + mitraillette |
|
6’34 |
Iris noir Jésus, Pasolini id. / noir |
vous ne pouvez servir aussi dieu et l’argent |
les signes parmi nous [en gris] |
|
6’36 |
Grisbi id., l’un d’eux tire et un autre est touché par une balle / noir |
les pneus ! tire dans les pneus |
||
6’48 |
Jésus, Pasolini id., mais de jour sans la toile qu’il portait sur la tête et les cheveux courts / noir |
quand tu fais l’aumône alors que ta main gauche |
||
6’52 |
Iris noir : Jeanne pleure, La Passion de Jeanne d’Arc (Dreyer, 1928) |
ignore ce que vient de faire la droite afin que ton aumône ainsi demeure secrète et que ton Père qui toujours voit |
Mitraillettes id. |
il y a assez de clarté |
6’58 |
Noir |
tes gestes secrets saura t’en récompenser. |
Bsf Grisbi |
pour éclairer |
7’01 |
Becker id., tonneau et voiture en feu |
Id. |
Id. [jaune] |
|
7’03 |
Jésus, Pasolini id., de nouveau de nuit et portant une toile sur la tête / noir |
et vous serez jugés de la façon dont vous jugez autrui qu’il vous soit accordé d’exercer la justice en toute équité |
Vent bsf Pasolini |
|
7’09 |
Noir |
car c’est avec la mesure dont tu vas mesurer |
Mitraillettes bsf Grisbi |
pour éclairer les élus |
7’12 |
Grisbi id., l’un d’eux tire, explosion d’une voiture |
que l’on te mesurera. |
||
7’14 |
Noir |
pourquoi dois-tu voir la paille qui est dans l’œil de ton frère alors que |
et assez d’obscu rité [bleu] |
|
7’16 |
Grisbi id., voiture en feu |
la poutre qui recouvre aussi ton œil |
||
7’19 |
Image en surimpression, surexposée d’une femme sur un bûcher, Le Procès de Jeanne d’Arc (Bresson, 1961) |
ne te cause nulle gêne |
pour les humi lier |
|
7’22 |
Becker id., Gabin sortant de la voiture, court vers celle qui flambe, gros plan visage / Noir |
ben, v’nez m’aider bon dieu l’grisbi. |
Musique du Grisbi à l’harmonica |
|
7’36 |
Noir |
voici quelle doit être la prière de chaque jour |
histoire (s) du cinéma [blanc, caché par un volet recouvert par :] chapitre 3b [en bleu] |
|
7’39 |
Alternance / très rapide : 1) surimpression et ecran divisé : Doisnel courant sur la plage et, à droite gros plan Doisnel 2) le couple dans la forêt qui court dans l’autre sens, il la prend dans ses bras, J’ai le droit de vivre (You Only Live Once, Lang, 1937) |
Chostakovitch, Hamlet id., « le duel et la mort de Hamlet » |
||
7’48 |
Noir |
Id. |
égalité [gris] |
|
7’51 |
Doisnel id. . en alternance très rapide avec Jeanne dans les flammes, Jeanne au bûcher (Rossellini, 1954) |
Id. |
||
7’55 |
Noir |
Id. |
et frater nité |
|
7’58 |
Doisnel id. en alternance très rapide avec James Stewart essayant de sauver Madeleine de la noyade, Vertigo/Sueurs froides (Hitchcock, 1958) |
Id. |
||
8’03 |
Noir |
Id. |
entre le réel |
|
8’05 |
Photographie négatif JLG aux lunettes noires avec iris au centre, très rapide de plusieurs plans de militaires, dont des palestiniens / noir / id. avec un plan d’enfants asiatiques |
Id. et accords -césure |
Id. [bleu] / et la fiction [bleu] |
|
8’24 env |
Doisnel écran divisé id. (mais il ne court pas il marche) / noir |
Accords césure id. puis Jeanne Moreau [François Rauber, 1963] : « J’ai la mémoire qui flanche, |
||
8’29 |
Une visage peu identifiable, rouge, hirsute |
j’me souviens plus très bien |
l’enfant sauvage |
|
8’30 |
Plan fixe de l’enfant sale et les cheveux longs, assis contre un mur, L’Enfant sauvage (Truffaut, 1970) |
quel pouvait être son prénom |
id |
|
8’33 |
Fondu enchaîné photographie de Truffaut |
et quel était son nom Il s’appelait, je l’appelais, comment l’appelait-on ? |
Id. / le cinéma français crève |
|
8’39 |
Noir |
le cinéma français crève |
||
8’40 |
Iris : autour le bleu / blanc / rouge du Nu couché bleu (de Staël, 1955) et, au centre : plusieurs visages qui entourent Estelle/Nadia Sibirskaïa (en blanc) évanouie dans les bras de Batala/Jules Berry dans Le Crime de Monsieur Lange (Renoir, 1935) |
Pourtant c’est fou ce que j’aimais |
||
8’41 |
Noir / grandes vagues bleues |
l’appeler par son nom. » Accord césure |
sous les fausses légendes » [bleu] [titre de l’article de Truffaut paru dans la revue Arts en mai 1957] |
|
8’46 |
Fondu enchaîné photographie de Franju embrassant une colombe, la colombe reste sur la gauche tenue par une main surimpression, clignotement : autre photographie de Franju (1959) et à gauche un enfant au ralenti envoyant une boule de neige sur une autre enfant en champ-contrechamp, Les Enfants terribles |
« |
J’ai la mémoire qui flanche, j’me souviens plus très bien de quelle couleur étaient Id. et son in : (oh vingt dieu !.) (enfants ?) |
|
8’50 |
Photographie de Franju id. en surimpression avec défilement de pellicule et Le Vol de l’oiseau (photographie d’une mouette en vol, plaque du fusil photographique, Etienne Jules Marey, 1882) |
ses yeux, j’crois pas qu’ils étaient bleus. Étaient-ils verts, étaient-ils gris, |
||
8’57 |
Un oiseau qui vole, Marey id. |
étaient-ils vert-de-gris ? Ou changeaient-ils |
les fausses légendes [jaune] |
|
9’01 |
Photographie de Duras (1950 env) en surimpression avec photographie de Guitry jeune |
tout l’temps d’couleur pour un non, pour un oui ? » Accord-césure |
tu me parles avec des mots |
|
9’06 |
Id. |
l’art du cinéma est de faire faire de jolies choses à de jolies femmes. |
Quatuor à cordes (Webern, 1905) « J’ai la mémoire … j’me souviens plus très bien Habitait-il |
et je te regarde avec des sentiments [dit par Marianne Renoir dans Pierrot le fou, JLG, 1965] |
9’13 |
Surimpression : l’oiseau de Marey et photographie de Guitry sur son lit |
Id. Weber en fond ce vieil hôtel bourré de musiciens ? Pendant qu’il me, pendant que je, |
faisons un rêve |
|
9’17 |
Noir |
Id. pendant |
||
9’18 |
Autre photographie de Guitry |
Id. qu’on f’sait la fête, tous ces saxos, ces clarinettes |
histoire (s) du cinéma [bleu] |
|
9’21 |
Iris au centre une bobine de pellicule – puis clignotement photographie de Guitry id. – et autour des personnages (de Chagall probablement) et l’inscription comme sur un mur : « et l’orange sur l’âne » |
Id. (les cordes du quatuor de plus en plus présentes) qui me tournaient la tête. » « J’ai la mémoire qui flanche, j’me souviens plus très bien… » |
||
9’32 |
Noir |
Id. |
hardly wor king [bleu] [A boulot… Jerry !, Lewis, 1979] |
|
9’33 |
Plan fixe Jerry Lewis, clown triste, Les Tonton farceurs id. |
Id. |
||
9’34 |
Noir |
Id. |
hardly wor king [bleu] |
|
9’36 |
Photographie de JLG (il semble rire en mettant les mains par dessus ses épaules) flou de mouvement / noir |
Accord-césure et Webern Id. |
Id. [lettres brouillées] |
|
9’40 |
Visage de femme souriante (portrait par Kirchner ?) |
Id. |
l’a venir éclate [jaune] |
|
9’45 |
Même photographie de JLG id. (mais elle n’est plus floue, il sourit en effet !) |
Id. et accord-césure |
parmi les souvenirs [jaune] |
|
9’51 |
Nuages en mouvement dans un ciel bleu, Puissance de la parole (JLG, 1988) |
[François Périer dit un texte de Hermann Broch dans La Mort de Virgile, 1945, dit dans Soigne ta droite, JLG :] « Retour au pays natal ô |
Webern id. |
Id. |
9’56 |
Noir |
retour de celui qui n’a plus besoin d’être |
Id. |
|
9’58 |
Photographie de Jean Epsein |
un invité. |
Id. |
que je regarde par ses yeux [rouge] |
10’00 |
Fondu enchaîné : L’Etna d’Epstein avec un personnage en bas, La Montagne infidéle (Epstein, 1923) et iris au centre photographie de Epstein id. |
ô quand donc la fin allait-elle apparaître où allait-elle apparaître quand la malédiction allait-elle se briser y avait-il un dernier degré dans l’amplification du silence |
Id. |
[Id. puis : ] que je voie sa main se tendre [rouge] |
10’15 |
La Montagne infidèle id. |
il semble à l’individu que oui mais combien ô combien de sanglots pour |
Lieder eines fahrenden Gesellen (Mahler, 1883-85), (Wenn mein Schatz Hochzei hat, Quand ma bien-aimée se marie) L’accord-césure l’interrompt brièvement |
dessous moi comme si c’était la mienne [rouge] |
10’22 |
La Montagne infidèle id. et iris au centre femme en blanc, Madeline, avec un voile de mariée (La Chute de la Maison Usher, Epstein, 1928) |
un air de guitare [« sanglots… guitare » : Aragon, Il n’y a pas d’amour heureux, La Diane française, 1946] |
« Wenn mein Schatz… [simultanément, L’Animal du temps, Valère Novarina, 1993 :] « Je suis l’erreur qui vit » |
ouragan de mur mures [rouge] |
10’26 |
Noir |
« …Hochzeit macht » « Je suis Jean – le vivant » |
gens |
|
10’30 |
Madeline et son voile blanc, Epstein id. et iris au centre photographie d’Epstein id. |
[Broch suite :] le mal existe-t-il encore |
« …Fröhliche… » malgré lui. Je suis Jean Je suis Jean Je suis Jean Je suis Jean Je suis Jean … [rep par ech] |
ouragan de mur mures [rouge] |
10’36 |
Photographie d’Epstein id. |
la voix de l’homme incorporée au tissu |
« …Hochzeit… » |
|
10’38 |
Noir |
de l’univers ne donnait pas de réponse et il semblait presque qu’’il ne dût pas y avoir de réponse avant le jour comme si tout, de nouveau |
… macht, Hab’ ich meinen traurigen… » |
hep ! / stein [progressivement] |
10’49 |
Noir |
n’était qu’une attente une attente de l’astre du jour |
bon jour |
|
10’53 |
Photographie des frères Lumière |
comme si plus rien d’autre à côté de cela n’était légitime c’est parce qu’une dernière fois la nuit rassemble ses forces |
deux accords césure |
bon jour [clignotement en bas] / au revoir / cinéma |
11’04 |
Noir |
pour vaincre la lumière. |
cinéma [un temps] |
|
11’07 |
Photographie de la famille Lumière regardant un écran, clignotement rapide un autre écran lumineux |
mais c’est dans le dos que |
le musée [jaune] |
|
11’10 |
Iris : au centre un ange de la Chapelle des mages (Gozzoli, 1459-1460) et autour une forte luminosité blanche / noir |
la lumière va frapper la nuit. |
du réel |
|
11’13 |
Photographie famille Lumière id. avec iris défilement de pellicule |
et d’abord, très doux comme si on ne voulait pas l’effrayer le chuchotement que l’homme a déjà perçu il y a longtemps ô si |
le musée du réel [dans Les voix du silence, Malraux, 1951] |
|
11’23 |
Noir |
longtemps bien avant que l’homme existe le chuchotement recommence |
accord césure |
le musée (1) du réel |
11’36 |
Ecran divisé : à gauche un ange (éclairé progressivement) comme penché sur une balustrade, Annonciation (Botticelli, 1481) et à droite photographie de Langlois (en bas l’inscription : « cinématographe » (on devine ensuite « Lumière ») |
silence |
||
11’43 |
Lent fondu au noir |
Silouans song (« My Soul yearns after the Lord » , Arvo Pärt, 1991) |
||
11’48 |
Même structure de la photographie de Langlois et Marie de l’Annonciation, Botticelli id. |
Id. |
||
11’56 |
Lent fondu au noir |
Id. |
à partir d’un certain point |
|
12’02 |
La Belle en plongée (plan fixe) dans le château, La Belle et la bête (Cocteau, 1946) |
Id. |
Id. / il n’est plus de retour |
|
12’15 |
Très lent fondu, un aigle portant un bébé au-dessus des montagnes et de l’eau : Recued from an Eagle’s Nest (Edwin Stratton Porter, 1908) lent fondu enchaîné sur l’image d’une bibliothèque, trop brève pour être vraiment perceptible |
[Braudel :] je ne demande pas que les gens connaissent par cœur les dates |
Id. |
il n’est plus de retour |
12’21 |
Noir |
les noms et cetera mais j’aime le |
Id. |
house by the river [Lang, 1950] [jaune] |
12’25 |
Noir |
récit |
Id. |
river of no return [Preminger, 1954] [jaune] |
12’25 |
Une femme blonde en nuisette assise sur la paille |
je trouve qu’on ne doit pas compliquer |
Id. |
|
12’26 |
Ecran divisé : à gauche photographie d’Antonioni et à droite la bibliothèque aperçue dans le plan très bref (à 12’15) puis un volet la fait disparaître, ne reste alors qu’Antonioni derrière une fenêtre (lors du tournage de Zabriskie Point probablement, 1970) |
les choses on ne doit pas parler de choses abstraites j’aime les bons récits je crois que l’histoire traditionnelle |
Id. |
c’est ce point qu’il faut [Zabriskie Point Antonioni, 1970] |
12’31 |
Fondu enchaîné, photographie d’un visage d’homme décadré regardant dans le viseur d’une caméra, autre photographie d’Antonioni |
avec les aperçus les ouvertures d’aujourd’hui doit faire l’essentiel j’ai peur |
Id. |
[« ce point » devient « Zabriskie »:] c’est Zabriskie qu’il faut / faut faut |
12’34 |
Fondu enchaîné iris en bas le clocher et les toits que surplombe Méphisto dans son immense cape, Faust (Murnau, 1926) / noir |
que l’histoire nouvelle |
Id. |
|
12’39 |
Le diable avec une immense cape clignotement au-dessus de la ville puis au centre |
dont je suis responsable l’histoire nouvelle a été placée dans les petites classes et dans les classes terminales on a mis l’histoire traditionnelle on a fait juste… |
Id. |
faut / faust / [progressivement][plus tard :] Margue rite [superposés] |
12’45 |
Clignotement photographie de Duras (1955) au centre et autour le bleu / blanc/rouge du Nu couché bleu de Staël, 1955, de Staël seul, puis clignotement photographie de Duras seule |
le contraire de ce que j’aurais voulu faire mais on ne me demande pas mon avis |
Id. |
Id. [sur Duras] / rite Margue de france [superposés] France |
12’58 |
Noir |
Id. |
histoire de [superposés] France |
|
13’01 |
Noir |
Id. |
(s) histoire du cinéma [superposés] |
|
13’04 |
Noir |
Id. |
histoire toi |
|
13’07 |
Le Crime de Monsieur Lange (Renoir, 1935) même plan : tous les visages qui entourent Estelle/Nadia Sibirskaïa (en blanc) évanouie dans les bras de Batala/Jules Berry dans Le Crime de Monsieur Lange (Renoir, 1935) |
Id. |
histoire toi / toi toi |
|
13’13 |
Clignotement rapide : un écran blanc (celui que regardait la famille Lumière ?) et un personnage inquiétant tenant une lanterne (image verte), Zvenigora (Dovjenko, 1928)/ noir |
Id. |
Id. / cinéma histoire (s) [superposés] |
|
13’21 |
Clignotement rapide de l’écran blanc id. et du plan du Crime de Monsieur Lange id. |
Id. |
une erreur tragique [Feuillade, 1913] [sur l’écran]/ de monsieur l’ange |
|
13’27 |
Clignotement rapide (et très bref) : un homme assis en surimpression l’ange de la Chapelle des mages déjà aperçu |
Id. |
||
13’31 |
Enfant écrivant sur des tables d’écoliers, France/tour/détour/deux/enfants (JLG, 1977-79) |
Id. |
||
13’33 |
Noir |
(voix et bruits) |
une vague nou velle [superposés] [gris] |
|
13’35 |
Noir |
[Braudel :] Cette fois c’est sérieux hein |
chat / chapitre 3b |
|
13’41 |
Enfants JLG id. en surimpression avec le chat qui court (fusil photographique de Marey ) |
la classe commence |
||
13’43 |
Noir |
[JLG :] la dernière leçon de Fernand Braudel |
une vague nou velle [superposés] [bleu] |
|
13’45 |
Vagues, Au bord de la mer bleue (Barnet, 1936) |
il ne raconte pas d’histoires |
[Braudel, superposition :] De juillet à août… |
|
13’49 |
Détail entraperçu, lèvres et barbe, du Christ aux outrages, Fra Angelico (avec Gozzoli,1440-1441) / noir / |
ainsi qu’étienne Jules Marey l’a demandé |
||
13’50 |
L’Homme au doigt de Giacometti (1947) en alternance rapide avec le Christ de Fra Angelico, iris la main du Dieu de W. Blake |
le saint homme relève des traces |
et moi je prétends |
le musée |
13’55 |
Détail du Dieu (architecte)de Blake avec un bras tendu vers le bas, L’Ancien des jours (William Blake, 1794) |
et prend des mesures |
que le siège de Toulon est beaucoup plus important |
Id. |
13’58 |
Iris au blanc autour et au centre le Dieu de Blake id., en alternance avec Braudel en train de discourir au centre / noir |
l’identité de la France, |
qu’on ne le dit… et j’essaierai de vous le démontrer |
du réel (2) [superposés] |
14’02 |
Un plan au ralenti de l’évasion de Bonaparte sur un petit bateau (dont la voile est un drapeau français reconverti), Napoléon (Gance, 1927) |
l’identité du cinéma l’identité de la nouvelle vague un soir, nous nous rendîmes chez Henri Langlois un soir, nous nous rendîmes chez Henri Langlois et alors la lumière fut |
Un thème de Maurice Jaubert, « Le chant des mariniers », pour L’Atalante (Vigo, 1934) par Marc Perrone à l’accordéon diatonique / bruit de foule joyeuse |
le musée du [superposés] réel / une vague nouvelle [bleu] |
14’22 |
Noir |
un soir, |
Id. |
studios saint Maurice Jaubert |
14’28 |
Surimpression : JLG devant sa bibliothèque, un chapeau sur la tête lisant debout devant un pupitre (un chevalet dans l’angle gauche au premier plan, parallèle au pupitre), il mime un étrange mouvement de chef d’orchestre, vers le bas, à la fin, et Horatio qui se lève, invite Liliane à danser. Ils dansent sur la route dans le contre-jour, le soir, dans le paysage dominant la mer : Adieu Philippine (Rozier, 1962) / noir |
nous nous rendîmes chez Henri Langlois et alors la lumière fut |
Id. |
|
14’40 |
Noir |
la lumière fut |
silence |
la fille de [superposés] l’eau [Renoir, 1924] |
14’41 |
Surimpression id. Rozier et JLG chef d’orchestre devant sa bibliothèque, avec son pupitre, la main sur les yeux pour « mais sans jamais l’avoir vu » |
c’est que, n’est-ce pas le vrai cinéma n’avait même pas pour nos yeux de province le visage de Madame Arnoux dans les rêves de Frédéric Moreau le cinéma, nous le connaissions [rep par ech] par Canudo, par Delluc mais sans jamais l’avoir vu le cinéma, nous le connaissions [rep par ech] sans jamais l’avoir vu mais sans jamais l’avoir vu |
silence |
|
15’01 |
Noir / Gros plan bougies : Les Trois lumières (Lang, 1921, id.) |
mais sans jamais l’avoir vu |
vent |
le musée du réel (3) [jaune] |
15’06 |
Bougies id., clignotement : le vent dans le décor de western, et en surimpression : Johnny partant sur son cheval avec sa guitare au dos, Johnny guitare (Ray, 1954) |
il n’y avait aucun rapport avec les films du samedi ceux du Vox, du Palace, du Miramar, des Variétés car ces films étaient pour tout le monde pas pour nous sauf pour nous puisque le vrai cinéma était celui qui ne peut se voir n’était que celui-là nous, sauf pour nous puisque le vrai cinéma était celui qui ne peut se voir |
vent |
|
15’26 |
Noir |
[Silence avec un léger souffle comme du vent puis :] n’était que celui-là. |
vent |
contes cruels [Villiers de l’Isle-Adam, 1883] de la jeu nesse [Oshima, 1960] |
15’32 |
Surimpression : une flamme de bougie, quelque chose d’étrange derrière et JLG au pupitre dans un effet d’obscurité / noir |
sauf pour nous puisque le vrai cinéma était celui qui ne peut se voir [avec une voix qui résonne comme au loin ou dans une grotte :] n’était que celui-là |
||
15’47 |
Éclats lumineux de métallurgie et apparition d’un jeune homme tenant un bâton qui étincelle, King Lear (JLG, 1987) et à droite deux images identiques du visage du Tango de l’archange (van Dongen, 1930) |
c’était… [voix très lointaine id.] |
Darkwood (David Darling, 1992) |
|
15’51 |
Clignotement : JLG en plan plus rapide faisant de grands mouvements de bras et Mary Duncan sur un rocher devant l’eau, The River/La femme au corbeau [Borzage, 1929] puis ce plan seul à la fin) |
c’était Mary Duncan, n’est-ce pas Jean Georges Auriol mais on ne verrait jamais La Femme au corbeau [chuchoté] et il nous fallut l’aimer aveuglément [voix lointaine] |
Id. |
|
16’06 |
Un homme faisant un panoramique avec une caméra 35 |
et par cœur. |
Id. |
qu’est ce [superposés] que le [superposés] cinéma |
16’10 |
Apparaît au-dessous, sur une scène, assis sur une chaise, avec un halo de projecteur, un homme de dos (deux plans deux angles) fumant une cigarette |
Id. + murmure de salle de spectacle |
Franck Bor zage |
|
16’15 |
Ouvreuse (Delpy) de King Lear id. en surimpression etclignotement avec visage de femme au-dessus de celui d’un homme (The River id.) |
King Lear in : Do you have any cigarette ? |
||
16’20 |
Noir / The River id. / ouvreuse de King Lear puis surimpression et clignotement entre les deux et gros plan du visage de l’homme de The River id. |
King Lear in : « Pall Mall, Marlboro, Lucky Strike, Camel, Phillip Morris, Rothmans Red… Don’t have Gitane’s filtre Ouvreuse : I’m sorry » |
les enfants de la libération et du musée |
|
16’34 |
Noir |
[voix de femme :] nature is above art |
Baragouin |
faites qu’il [superposés] vive ! |
16’38 |
Alternance, clignotement très rapide : JLG id. (bibliothèque / pupitre) et une caméra très ancienne sur laquelle est inscrit « cinématographe » avec la main et un fragment de visage de l’opérateur (on voit plus tard qu’il s’agit de Langlois) puis clignotement avec machine (rouages qui tournent) |
and that is a fact [JLG :] il nous fallut l’aimer, aveuglément, et par cœur idem avec les foules d’Octobre [Eisenstein, 1928] et celles de Que viva Mexico ! [Eisenstein, 1931-1979] n’est-ce pas, Jay Leyda [assistant-réalisateur pour Le Pré de Béjine, historien du cinéma] |
||
16’50 |
Noir |
Musique |
le musée du [superposés] réel (4) [bleu] |
|
16’55 |
Plusieurs plans : surimpression pellicule et rouages, on creuse la terre pour enterrer un homme vivant, cavaliers qui passent sur le jeune homme enterré jusqu’à la tête, gros plan : cri de l’homme, et en alternance, chevaux, le supplicié, la pellicule, Que Viva Mexico ! (Eisenstein, 1931-1979) |
Id. |
||
17’06 |
Noir |
Id. |
time is the [superposés] sun |
|
17’07 |
Noir |
Id. |
rise sun [en bas, vert] |
|
17’09 |
Alternance, surimpression : JLG id. (bibliothèque et pupitre) et plan de ville avec tramway qui tourne de L’Aurore (Murnau, 1927) |
idem avec les tramways de L’Aurore n’est-ce pas, Lotte Eisner |
Id. |
sun rise [ |
17’18 |
Noir |
parce qu’oublié déjà |
Id. |
|
17’20 |
La femme au milieu des voitures rattrapée par son mari, Murnau id. |
interdit encore invisible toujours tel était notre cinéma et cela m’est resté et Langlois nous le confirma |
Id. |
|
17’32 |
Fondu enchaîné (lent reste une surimpression, les passants de L’Aurore) photographie de Langlois fondu au noir et à nouveau photographie de Langlois id. |
c’est le mot exact. |
Id. |
l’homme a dans son pauvre cœur / des endroits qui n’existent pas encore [jaune] |
17’59 |
Fondu enchaîné : les passants de L’Aurore, le couple apeuré derrière, serrés l’un contre l’autre, il lève la tête et regarde autour de lui comme pour trouver un refuge ou comme si tout lui paraissait étranger |
Id. |
et où la douleur entre [jaune] |
|
18’08 |
Fondu au noir ouverture sur photographie de Langlois id. fondu au noir |
Id. mouvement final |
afin qu’il soient [jaune] [propos de Léon Bloy] |
|
18’23 |
Homme avec un chapeau, en gros plan, baîllonné, un foulard sur la bouche, The Lodger (Hichcock, 1926) |
et cela m’est resté et Langlois |
||
18’27 |
puis iris au centre substitution : visage du Christ, La Résurrection (Piero della Francesca, 1463-65) |
nous le confirma c’est le mot exact. |
||
18’34 |
JLG id. puis iris dans l’angle droit (progressif), Le Christ avec la couronne d’épines, les yeux bandés, Christ aux outrages, Fra Angelico (avec Gozzoli,1440-1441) |
que l’image est d’abord de l’ordre de la rédemption attention, celle du réel |
cinéma histoire (s) [superposés] |
|
18’43 |
Iris au centre de l’image du Christ : une main d’abord qui baîllonne le Christ , en fait les deux mains jointes d’une jeune femme regardant le ciel avec espoir, le dos à la cathédrale, Miracle à Milan (De Sica, 1951) iris au centre : deux femmes sur des fauteuils, un tableau de Goya (1800-1803), iris (converge vers le centre) une affiche russe représentant Poudovkine |
nous fûmes donc éblouis davantage que Le Greco en Italie et que Goya, aussi en Italie et que Picasso devant Goya nous étions sans passé et l’homme de l’avenue de Messsine |
Mitraillettes au loin à la fin de la série |
|
18’56 |
Noir / homme masqué, The Lodger id. |
nous fit don de ce |
||
18’58 |
iris au centre plusieurs plans d’Espoir : Sierra de Teruei (Malraux, 1945) : un homme en voiture tirant à la mitraillette, des canons, un homme propulsé par-dessus la voiture, raccord avec l’envol des oiseaux dans l’autre sens en surimpression avec l’homme de The Lodger id. [qui, sans le contexte, peut paraître à celui qui l’ignore, soit dissimulé soit baîllonné] |
passé métamorphosé au présent en pleine Indochine en pleine Algérie. |
Mitraillettes in |
|
19’07 |
Fondu enchaîné très lent (reste en surimpression) La Main de Giacometti (1947). |
et lorsqu’il projeta Espoir pour la première fois ce n’est pas la guerre d’Espagne qui nous fit sursauter mais la fraternité des métaphores. |
Sirènes |
|
19’20 |
Iris au centre un homme mort (celui projeté hors de la voiture) dans Espoir id. |
Mitraillettes et Missa solemnis en ré majeur, op. 123 (Beethoven, 1819-23), « Sanctus » (Adagio) : « Sanctus, sanctus, sanctus dominus, deus sabaoth (« Saint Seigneur des armées » |
||
19’26 |
Le prince s’apprêtant à embrasser Blanche-Neige, Blanche-Neige et les sept nains (D. Hand, 1937)/ noir |
[Avec une voix lointaine, avec réverbération :] nous fit don de ce passé |
Id. |
|
19’33 |
Photographie de Langlois (tenant la caméra très ancienne sur laquelle est inscrite « cinématographe ») en surimpression avec une salle de cinéma et des spectateurs dans l’obscurité (peut-êtreZoya, Arnshtam, 1944); au fond de l’image une sorte de fresque sur laquelle est inscrite : « cinématographe » (et on devine Lumière) puis une ombre projetée sur le mur / noir |
métamorphosé au présent |
Id. |
|
19’39 |
Tissus bleus à terre et tête de mort |
mais la |
Id. |
|
19’41 |
Vitre criblée de balles et derrière celle-ci un homme qui tire à la mitraillette, Scarface (Hawks, 1932) |
fraternité des métaphores. |
Id. |
|
19’47 |
Très lent fondu enchaîné Arlequin, Pierrot et Scapin (Watteau, 1719) |
Id. |
||
19’55 |
Très lent fondu enchaîné mouvement accéléré rails enneigés et corps morts flous (de mouvement), Le Tombeau d’Alexandre (Chris Marker, 1993) |
Id. |
||
20’02 |
Une main qui serre le tissu d’un manteau, Hagop Hovnatanian (Paradjanov, 1965) / noir / main avec bague et chaîne |
Id. |
Dieu, que je peux |
|
20’10 |
Lent fondu enchaîné, photographie de Virginia Woolf (vers 1925-1930) |
Id. |
||
20’17 |
Très lent fondu enchaîné, main sur ceinture (Hagop Hovnatanian) |
Id. |
je peux souffrir ! c’est |
|
20’23 |
Très lent fondu enchaîné, photographie de Woolf id. |
Id. |
c’est terrible d’avoir / d’avoir le don de / |
|
20’32 |
Très lent fondu enchaîné : une main (peinture de Hagop Hovnatanian) avec plusieurs bagues et tissu |
Id. |
d’avoir le don de / de tout ressentir |
|
20’42 |
Très lent fondu enchaîné, photographie de Woolf id. |
[voix de femme :] « against you I will flying myself unvanquished and unyielding oh death » [V. Woolf, The Waves, 1931 – « Invaincu et ineflexible c’est contre toi que je m’élance, ô mort » : il s’agit presque des derniers mots du roman qui se termine encore par « Les vagues se brisent sur le rivage. »] [voix d’homme :] « She’s gone forever» |
Id. et Mouettes de King Lear à la fin |
ressentir avec une/ une telle intensité / |
20’57 |
Noir |
Musique id. |
Virginia Woolf the waves [1931] |
|
20’58 |
Iris au centre de la photographie de V. Woolf : Cornelia allongée, puis le plan entier avec l’homme devant elle face à la mer, King Lear (JLG, 1987) |
« I know when one is dead and when one lives » |
Id. ? |
une vague [superposés] nouvelle |
21’10 |
Noir |
« lend me a looking-glass » [King Lear, acte V, scène 3 : « Lear.– Elle est partie pour toujours. Je sais quand on est mort et quand on vit […] prêtez moi un miroir ».] |
histoire (s) du [superposés] cinéma |
|
21’14 |
Anne Wiazemsky portée par la caméra sur grue en partant du sable et s’envolant, One plus One (JLG, 1968) |
Deuxième mouvement (Scherzo) de la Troisième Symphonie en mi bémol majeur, opus 97, dite « Rhénane » (Schumann, 1850) |
||
21’20 |
Alternance très rapide : photographie de Lewis Carrolr (avec iris noir) et peinture d’une petite fille nue sur un rocher devant la mer |
Id. |
||
21’24 |
Noir |
Id. |
toi |
|
21’25 |
JLG derrière une caméra 35, Loin du Vietnam (JLG, 1967) puis iris au centre Chaplin avec une fleur, Les Feux de la rampe (1952) [des images qui défilent sur les côtés …) / noir |
[JLG :] notre seule erreur fut alors de croire que c’était un début |
Id. |
|
21’34 |
Catch : combat de femmes dans un ring, Deux filles au tapis (Aldrich, 1981) : envoi au tapis, prise par les cheveux, coups de poings, tenue sur les deux épaules, comptage d’arbitre / plan en noir et blanc de Chaplin âgé assis qui siffle avec les doigts dans la bouche en alternance et surimpression avec la suite du combat |
que Stroheim n’avait pas été assassiné que Vigo n’avait pas été couvert de boue que les quatre cents coups continuaient alors qu’ils faiblissaient. |
Bruit de foule déchaînée |
une vague nouvelle [jaune, à la fin de la série] |
21’52 |
Noir / Photographie de Chaplin avec la caméra derrière lui |
deux filles [jaune] / deux garçons [jaune] / |
||
21’57 |
Id. |
et trente ans plus tard il fallut avouer que si le courage avait été battu |
toi toi [jaune] |
|
22’04 |
Iris en bas à droite qui s’ouvre d’abord sur Léaud puis sur Truffaut hilares (photographie) / noir |
il fallut avouer que ce devait être parce que ce n’était pas par courage mais par faiblesse et peut-être, n’est-ce pas |
[Bsf, Stroheim crie :] « I’m making this picture for the theater not for the actors ! » [attribué à Stroheim sur le tournage de Folies de femmes et repris dans The Lost Squadron] |
toi toi [jaune] / cinéma histoire (s) [superposés] / une vague nouvelle [en un éclair] |
22’18 |
Iris au centre : Stroheim en train de crier (caméra derrière lui), The Lost Squadron/4 de l’aviation (George Archainbaud, 1932, avec Stroheim) et autour JLG id. |
me reste-t-il de savoir enfin que les forces d’interaction faible |
[Stroheim, bsf :] « All right » |
|
22’21 |
Noir / Stroheim id. |
new wav [progressivement] |
||
22’25 |
Noir |
le quatrième mur |
« All ready ? » |
cinéma nov [prog] |
22’27 |
Iris : au centre : un ange comme penché sur une balustrade, Annonciation (Botticelli, 1481) et autour JLG id. |
de la maison du monde selon les physiciens |
||
22’29 |
Iris noir autour de Stroheim id. |
[Stroheim :] « Camera ! » |
||
22’31 |
Noir |
que cette force faible est aussi celle de l’art et de son petit dernier |
Bsf : on joue du piano, quelques mots en allemand (« Ah, Messe ! ») |
le musée du réel (5) [superposés] |
22’37 |
Une main qui tourne les pages d’un livre d’art (dans Allemagne année 90 neuf zéro ?) / noir |
le cinématographe |
piano |
|
22’39 |
Noir |
Id. |
le musée du réel (6) [superposés] |
|
22’44 |
Lac avec des gens sur la rive au fond, Allemagne année 90 neuf zéro (JLG, 1991) |
[Repris d’ Allemagne année 90 neuf zéro, un extrait de Siegfried et le limousin, Giraudoux, 1922, dit par une voix de femme :] et j’accuse aussi l’allemagne d’accuser tout le monde de ne pas réussir. |
Id. |
id |
22’50 |
Id. E.Constantine marche sur l’eau… / noir |
[Un homme:] man kann einem Volk schwerlich vorwerfen wenn es sich von dem weg abwendet |
Morning Prayers (Kancheli, 1990) |
|
23’11 |
Sur un scène de théâtre, un homme derrière un drap blanc (Les Mummenschanz probablement) |
den Gott ihm vorgezeichnet hat [« on peut difficilement faire des reproches à un peuple quand il s’est détourné de la voie que Dieu lui a tracée »] [voix femme :] la voie que Dieu lui a tracée [JLG intègre aussi le dialogue de Nouvelle vague dans son livre « bleu » :] [Une femme :] qu’est-ce que c’est que ces musées ? |
Id. |
nous avons cessé d’être / à la hauteur de vérités premières / |
23’28 |
Drap id. en surimpression et clignotement homme en contre-jour dans une chambre à coucher |
des t-shirts [Garçon : ] nouvelle vague, Audrey nouvelle vague. |
moteur |
mais elles ne cessent / pas d’être pour autant / |
23’43 |
Femme dans Nouvelle vague (JLG, 1990) en alternance rapide avec un tee shirt sur lequel est inscrit : « Torlato Favrini Industrias » |
Sonnerie du musée |
||
23’47 |
Drap id. clignotement avec scène femme/ ange et enfant, mouvement de caméra sur plusieurs figures, se termine par la femme aux seins nus mettant un doigt sur la bouche (sur « murmure ») et femme jouant du violoncelle avec iris autour du drap qui bouge, de Passion (JLG, 1981) |
[JLG, bas :] on ferme on ferme, les enfants. [Fille id. :] et Daumier, quel rapport avec nouvelle vague ? [Garçon :] Tu demanderas au gardien. |
Musique id. |
mur murant de loin en loin |
24’11 |
Forêt en plongée (mouvement de caméra de JLG sur le plan fixe) avec deux personnages au bas des arbres, Valley of the Giants/La Vallée des Géants (William Keighley, 1938) |
Passage bref et nerveux aux cordes (Vivaldi ?) |
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24’20 |
Le fondu enchaîné reste en surimpression : JLG assis avec un livre à la main, un jeune homme arrive vers lui puis la fille, il part puis elle aussi, il se met à lire (Nouvelle Vague) |
[In : Sonnerie] [JLG :] s’il vous plaît, ça vous a plu [Garçon :] oh oui, y a des choses intéressantes [Fille : ] je ne suis pas de cet avis on voit sans arrêt des photos des œuvres mais jamais des gens [Garçon :] c’était ça la nouvelle vague, la politique des auteurs pas les auteurs, les œuvres [JLG :] votre ami a raison, mademoiselle, d’abord les œuvres, les hommes ensuite. [Fille : ] vous n’avez donc pas de cœur, monsieur [JLG :] on peut filmer le travail, mademoiselle, pas les cœurs. [Fille : ] je ne sais pas, les temps sont au chômage, monsieur [JLG lisant :] et qui donc est sans travail, mademoiselle il est des temps qui ont trop de mains et pas assez de cœurs oui , des temps sans cœur mais pas sans travail lorsqu’une époque est malade et n’a pas de travail pour toutes les mains |
Oiseaux à la fin (lorque la forêt prend le dessus) |
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25’18 |
Lent mouvement de caméra sur unemaison et une pelouse très verte, Nouvelle Vague id. et au centre un enfant, détail de La Laveuse (Daumier, 1868-1860) / noir / id. avec la laveuse et l’enfant / noir |
c’est une nouvelle exhortation qu’elle nous adresse l’exhortation à travailler avec nos cœurs au lieu d’y employer nos mains et je ne connais pas d’époque pas encore qui n’eût pas d’emploi pour tous les cœurs |
Oiseaux et quelqu’un frappe à la porte de plus en plus fort (in) |
une vague nouvelle |
25’43 |
JLG assis avec son livre id., vu de son profil droit |
On frappe encore à la porte |
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25’47 |
Lent fondu enchaîné photographie de Jacques Becker avec caméra autour, même profil |
[Fille :] quand même Becker Rossellini |
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25’52 |
Photographie de Rossellini avec un singe dans les bras et caméra à côté |
Melville Franju Jacques Demy |
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Noir |
Truffaut |
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25’55 |
Photographie de Franju pendant le tournage des Yeux sans visage (1960) / |
vous les avez connus |
pas d’être [en bas] |
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25’58 |
Plan de Melville / noir |
[JLG :] oui, c’étaient mes amis [Melville semble répondre pour JLG] |
Id. |
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26’01 |
Ecran divisé : à l’angle droit photographie de Truffaut riant et autour Demy et Deneuve, Les Demoiselles ont eu 25 ans (Varda, 1993) / noir |
ça tourne ! alors, |
pas d’être [en bas] |
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26’05 |
Scène de guérilla avec répression militaire |
dix secondes après moi allez-y, allez-y, allez-y ! Thème de Maurice Jaubert pour L’Atalante id. |
Id. |
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26’08 |
Demy montrant quelque chose sur sa manche et Deneuve de dos, Les Demoiselles id. |
Id. |
pour autant |
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26’04 |
Noir |
Id. |
Id. |
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26’13 |
Dessin femme et enfant manipulant une lanterne magique avec iris noir autour, fondu enchaîné clocher, fondu enchaîné un couple (Michel Simon) image négatif |
Id. |
production gaumont cnc fémis périphéria |
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26’21 |
Fondu enchaîné Elsa/ D. Parlo, l’Allemande de La Grande illusion (Renoir, 1937) en surimpression à droite Guitry |
Id. |
j’ l’oublierai jamais |
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26’23 |
La lanterne magique id., mais avec le père de famille aussi |
Id. |
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26’24 |
Iris au noir autour : un homme sortant de l’eau, India (Rossellini, 1958) ? |
Id. et superposition de la musique de Jean Yatove pour Jour de fête (Tati, 1947) |
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26’30 |
Surimpression, clignotement très rapide : le facteur François sur son vélo et autre plan frontal (course de vélo) en surimpression avec plusieurs femmes aux bains, Les Enfants jouent à la Russie (JLG, 1993) |
à suivre |
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26’40 |
Jour de fête : autre plan de course de vélos et François qui pédale dans le vide sur le goudron tout neuf et repart avec un coup de gravier |
C’est la java bleue [Fréhel] |
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Une petite fille écrit « vive la France » au tableau et se retourne avec un sourire radieux |
La java la plus belle, Celle qui ensorcelle… |
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Noir |
silence |
à suivre |